Gibraltar et l’union européenne : est-ce que gibraltar fait partie de l’UE ?
Gibraltar, ce rocher stratégique à l’entrée de la Méditerranée, intrigue souvent par son statut particulier. Territoire britannique depuis 1713, il a vu son identité évoluer au fil des siècles, tout en demeurant une enclave européenne.
Avec le Brexit, la question de son appartenance à l’Union Européenne a ressurgi. Avant la sortie du Royaume-Uni de l’UE, Gibraltar faisait effectivement partie de l’Union, profitant des avantages du marché unique et de la libre circulation. Depuis, des accords spécifiques ont été mis en place pour préserver les liens économiques et sociaux entre Gibraltar et les pays de l’UE, bien que son statut soit désormais distinct de celui des autres territoires européens.
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Plan de l'article
Quelle est l’histoire de Gibraltar ?
Gibraltar, ce territoire britannique d’outre-mer situé à l’extrémité sud de la péninsule ibérique, est au cœur de nombreuses convoitises. Depuis sa cession au Royaume-Uni par le traité d’Utrecht en 1713, ce morceau de rocher a cristallisé les tensions entre Londres et Madrid. L’Espagne, qui revendique régulièrement la souveraineté sur le territoire, n’a jamais renoncé à récupérer ce qu’elle considère comme une part intégrante de son territoire.
Les relations avec l’Espagne ont été marquées par des moments de tension extrême. Sous la dictature de Franco, Gibraltar a subi un blocus économique et social sévère. La frontière terrestre fut fermée en 1969, isolant les habitants du rocher de leurs voisins espagnols. Ce n’est qu’en 1985, sous l’impulsion du Premier ministre espagnol Felipe González, que la frontière fut rouverte, permettant la reprise des échanges et des visites.
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Toutefois, l’histoire de Gibraltar ne se limite pas à ces épisodes tumultueux. Son statut de territoire britannique lui confère une identité juridique et administrative unique, régi par le droit britannique. Le rocher de Gibraltar est ainsi devenu un symbole de résilience et de résistance face aux pressions externes. Pour en savoir plus sur cette période historique, consultez l’article ». Cette ancre de lien renverra vers une page dont le titre est ».
Quel est le statut de Gibraltar dans l’Union européenne ?
Gibraltar, bien qu’étant un territoire britannique, n’a jamais été pleinement intégré à l’Union européenne. Effectivement, le rocher n’a jamais fait partie de l’Union douanière et est aussi exclu de l’espace Schengen. Les relations économiques et les flux de personnes entre Gibraltar et le reste de l’Europe sont régis par des règles spécifiques.
L’absence d’intégration de Gibraltar dans ces structures européennes majeures a des implications concrètes. Par exemple, les produits entrant à Gibraltar ne sont pas soumis aux mêmes tarifs douaniers que ceux appliqués dans l’UE. De même, les contrôles aux frontières entre Gibraltar et l’Espagne diffèrent de ceux en vigueur dans l’espace Schengen, nécessitant une coopération renforcée.
La Commission européenne a proposé la création d’une ‘zone de prospérité partagée’ pour Gibraltar. Cette initiative vise à faciliter la coopération économique et sociale entre Gibraltar et les régions environnantes, notamment le Campo de Gibraltar en Espagne. Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, pourrait jouer un rôle central dans cette proposition, en supervisant les contrôles douaniers et en garantissant la sécurité des frontières.
Pour plus d’informations sur les implications historiques et actuelles de ce statut, consultez l’article ». Cette ancre de lien renverra vers une page dont le titre est ».
Ce statut particulier de Gibraltar nécessite des négociations continues entre le Royaume-Uni, l’Espagne et l’Union européenne pour garantir des relations harmonieuses et une prospérité partagée dans la région.
Gibraltar figure-t-il dans les négociations du Brexit ?
Le Brexit a inévitablement placé Gibraltar au cœur des discussions entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. Gibraltar, en tant que territoire britannique d’outre-mer, est directement impacté par les conditions de sortie du Royaume-Uni de l’UE. Les négociations menées par Michel Barnier, négociateur en chef de l’Union européenne, ont pris en compte les préoccupations spécifiques de Gibraltar.
Pour le gouvernement britannique, représenté successivement par Theresa May et Boris Johnson, Gibraltar a toujours été un point de soutien indéfectible. Le soutien de figures politiques comme Michael Howard, ancien chef du Parti conservateur britannique, souligne l’importance accordée à ce territoire dans les négociations.
La position de l’Espagne, représentée par l’ancien Premier ministre Mariano Rajoy, a souvent été plus nuancée. Un accord a été trouvé pour ne pas distinguer Gibraltar des autres aspects du Brexit, bien que les revendications historiques de l’Espagne sur le territoire persistent.
La situation actuelle de Gibraltar dans le cadre des négociations post-Brexit reste complexe. Les questions de coopération douanière, de libre circulation et de statut économique sont encore sur la table. Les discussions se poursuivent pour garantir une transition harmonieuse et limiter les impacts négatifs sur les résidents et les entreprises de Gibraltar.
Quel sera l’impact économique du Brexit pour Gibraltar ?
L’impact économique du Brexit sur Gibraltar pourrait être considérable. En tant que territoire britannique d’outre-mer, Gibraltar dépend fortement de sa relation avec le Royaume-Uni et l’Union européenne. Le ministre en chef de Gibraltar, Fabian Picardo, a exprimé des inquiétudes quant aux futures relations commerciales et douanières.
Pedro Sánchez, Premier ministre espagnol, et Rishi Sunak, Premier ministre britannique, ont tous deux reconnu la nécessité d’un accord spécifique pour Gibraltar. La Commission européenne propose une zone de prospérité partagée pour Gibraltar et la région voisine du Campo de Gibraltar. Cette initiative vise à atténuer les effets négatifs du Brexit sur l’économie locale.
José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, a présenté cette proposition en soulignant la nécessité d’une coopération renforcée. La Commission européenne et Frontex superviseraient les contrôles douaniers, assurant une fluidité des échanges commerciaux.
- Le Parlement de Gibraltar a signé une déclaration d’unité en 2000 pour réaffirmer son attachement au Royaume-Uni.
- Les entreprises locales craignent des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement.
- Le secteur des services financiers, fondamental pour Gibraltar, pourrait être affecté par les nouvelles régulations post-Brexit.
La proposition d’une zone de prospérité partagée est perçue comme une solution pour garantir la stabilité économique, mais sa mise en œuvre dépendra de la volonté politique des parties concernées. Les discussions entre Gibraltar, le Royaume-Uni et l’Union européenne se poursuivent pour trouver un terrain d’entente.