Où se trouvent les Sargassi en Guadeloupe ?

Point-à-Pitre

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Le 14 novembre, au lendemain des attentats terroristes de Paris, le football français est devenu paralysé. Il n’y avait que quelques courses au septième tour de la Coupe de France prévues : il y avait beaucoup de peur chez les Français et peu d’envie de quitter la maison, encore moins d’aller au stade, de jouer.

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Novembre est le mois traditionnellement dédié à l’entrée, dans le tableau de la Coupe de France, des clubs DOM-TOM, Territoires et Domaines d’outre-mer : des équipes de Guadeloupe, Martiniquaise, Guyane, Réunion, elles défient des adversaires plus ou moins — souvent moins — arborant la France Métropole, bref de l’Hexagone. Je suis convaincu que le niveau de civilisation d’un pays se voit (aussi) par la façon dont il structure et organise son système de football. Il me semble qu’il s’agit d’un excellent mécanisme de compensation non seulement pour le sport, mais aussi, pour ainsi dire, pour le bien-être, pour donner la possibilité à ceux qui vivent de l’autre côté. une partie de l’océan pour rendre visite à des parents qui ont émigré en Europe, ainsi qu’à un employé de bureau de poste dans la Loire pour vivre dans une tranche tropicale ou équatoriale, puis en période parfaite, pas trop de monde, hors saison. Une expérience qu’ils pourront raconter à leurs enfants. Ou, selon les circonstances, ils vivront dans l’angoisse et le détachement surréaliste de ce qui vous arrive dans le jardin, à l’autre bout du monde.

Un certain type de voyage.

Aux Antilles, l’écho de l’explosion s’est atténué. Dans la chaleur humide de Morne-à-l’Eau, L’Étoile s’est penchée devant l’UJA Maccabi à Paris, un club amateur multiculturel qui, malgré son nom, ne compte pas seulement dans ses rangs des acteurs religieux juifs, mais aussi des catholiques et des musulmans.

Cela m’a semblé significatif, car dans certaines situations, nous surchargeons sémantiquement des particuliers autrement hors de propos, et moqueuse au point que le dernier tweet du compte Étoile était un RT de l’humoriste antisioniste Dieudonné.

Une heure après le début du match, mon avion a atterri à l’aéroport Le Raizet de Point-à-Pitre. En route vers Deshaies, en Basse-Terre, j’ai cru à un certain moment que j’avais cassé la courroie de transmission : ce n’est qu’avec le moteur éteint que je me suis rendu compte que le grincement dépendait du chant des oiseaux nocturnes mêlé au crépitement des grenouilles arboricoles.

Je ne me souviens pas si, à cause des bruits, du fuseau ou des images du Bataclan assiégé, je n’ai pas fermé les yeux cette nuit-là.

Le soleil se couche derrière un nuage de mauvaises pensées.

Sainte-Rose

Le Grand Cul de Sac Marin est la plus grande réserve marine de Guadeloupe. Depuis la jetée de Sainte-Rose, des visites guidées commencent tous les jours, sur des bateaux plus ou moins confortables, qui sont coincés dans la forêt de mangroves avant de se lancer en pleine mer, coupant des eaux cristallines avec l’ambition de s’amarrer à un atoll et de vous faire découvrir le Petit Miracle des Caraïbes de plages très blanches, de palmiers contre la lumière, de solitude insouciante.

Lieux où prendre le type de photo que vous placerez ensuite en arrière-plan de votre bureau.

L’USR, les Giallorossi de Sainte-Rose, étaient en tête du classement de la division d’honneur de la Guadeloupe lorsque je l’ai visité, et je le suis toujours. Le stade est situé juste derrière le débarcadère, dans un quartier formé par un labyrinthe de rues étroites à l’air turc et dangereux. Sur les murs de la clôture, la joyeuse vivacité des graffitis s’estompe dans la nature menaçante des boucles de fil de fer barbelé.

Une constante dans tous les domaines de la Guadeloupe.

C’est dimanche, nous devons rejoindre notre atoll et donc nous nous garons sur le côté du stade au moment où l’USR s’apprête à prendre le terrain. Les supporters portent des maillots Giallorossi, aucun membre de l’équipe locale : je reconnais un de Galatasaray, un des Malines des années 80, un de Lens à carreaux. Je suis un peu déçu, même pas un de Rome. Sous les parapluies, des soupes d’agneau d’accras et de fricassée sont vendues, vous buvez du punch, des mélanges de sirop de cassonade, de rhum blanc et de citron vert qui sont de loin la boisson officielle de l’île.

Vous ne pouvez pas vous tromper.

Il y a le genre d’approche que vous attendez aux jeux de campagne, avec des palmiers au lieu de clochers. C’est un et c’est une bête chaude. J’essaie de me convaincre qu’il est diffusé à cette heure-ci pour encourager les émissions de télévision outremer. Lucien, plus tard, m’expliquera que le choix du temps d’une certaine manière est décidé par les gnè-gnès, des moucherons qui descendent avec les ténèbres pour rendre impossible même pour vous de Il est facile de rester immobile pendant plus d’une minute. « Si vous deviez jouer le soir, les fans devraient se déchirer la peau des démangeaisons », me dit-il alors que nous flottons sur la lagune de mangrove. On se moque, entre deux bouchées, d’une bûche de canne à sucre.

Lucien a trois enfants : l’un d’eux, Loïc, dit qu’il ressemble à Pogba, et michieder

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